Posted on 25 octobre 2017
Crack The Egg
46 avenue Daumesnil
75012 Paris
Lignes 1 et 14 : Station Gare de Lyon
RER A et D : Station Gare de Lyon
Un œuf ? Un œuf symbole d’une enseigne d’escape game ? Vraiment ? Figurez-vous que ce n’est pas une blague et que les fondateurs de Crack The Egg sont fans d’œuf ! Oui… Pour de vrai ! Vous vous doutez donc bien que c’est pleins d’interrogations que nous pénétrons dans les locaux de l’enseigne afin de tester leur salle Chinatown : dans les griffes de la Triade.
Pour avoir le privilège de faire un bond dans le temps et dans l’espace afin de vous retrouver dans le San Francisco des années 70, vous devrez débourser entre 25€ et 48€ par personne. Plus vous serez nombreux, moins votre voyage sera coûteux. Un petit conseil : choisissez-bien votre moment… Le prix dépend aussi de l’heure et du jour de votre réservation !
Sachez également que Crack The Egg propose deux salles pour cette énigme. Si vous le souhaitez, vous pourrez donc venir à douze pour tenter d’affronter la Triade ! Rien que ça !
San Francisco… Ça vous parle ? Le Golden Bridge, Alcatraz, Harvey Milk, les rues en pente, toussa toussa… Vous voilà en 1979 au cœur de cette cité des Etats-Unis, plus précisément dans le quartier de Chinatown.
Figurez-vous que vous venez récemment d’intégrer l’un des clans Yakuza*. Apprenez aussi que vos nouveaux confrères ont une vieille querelle à régler avec un gang faisant régner la terreur sur le quartier. Comme vous pouvez vous en douter à la vue du nom de la mission proposée par Crack The Egg, il s’agit de la Triade ! La Triade oui… À San Francisco !
Nostalgie de la trilogie du samedi quand tu nous tiens…
Trève de digression… Votre chef vous a choisi pour infiltrer l’appartement du chef de la Triade et récupérer des documents secrets. Un traitre au sein de l’organisation vous a même fourni la clef. C’est qu’ils sont sympathiques ces mafieux ! Vous avez également le droit au fameux rituel du tatouage, votre premier ! La grande classe !
Vous voici donc, tout novice que vous êtes, devant la porte de l’appartement. Fort heureusement, vous êtes armé… D’une lampe torche. Courage ! Le pouvoir des trois vous libèrera !
Attendez ! Stop ! Pause ! Retour en arrière ! Si vous pensez qu’il vous suffit uniquement d’entrer dans l’appartement et de récupérer des documents… Que nenni : votre quête ne s’arrête pas là !
Lors du brief, le game master nous apprend qu’il existe un artefact responsable de tous les soucis majeurs de l’Histoire. Cet artefact est un œuf. Juste un œuf. Un f*cking œuf ! Vous ne rêvez pas cher lecteur : la brioche de Marie-Antoinette, l’iceberg du Titanic, la naissance de Johnny Hallyday, le Monicagate et le coup de boule de Zidane sont les conséquences des guerres liées à la possession de cet œuf. Bien évidemment, ce dernier est actuellement aux mains de la Triade… Sinon, ce n’est pas drôle ! Nous devons donc le récupérer en plus des documents.
Pour faire simple, il s’agit en quelque sorte d’une quête secondaire. Tout cela vous paraît bien compliqué ? Pas d’inquiétude… Tout est beaucoup plus clair en vrai !
*Pour plus d’informations, Wikipedia est votre ami !
À notre arrivée chez Crack The Egg, nous découvrons des locaux joliment décorés. Deux canapés se font face sous l’énorme logo qui représente un œuf… Sans blague. En plus de petits casse-têtes disposés sur les tables afin de nous faire patienter, une game master, que nous sentons assez angoissée, nous propose gentiment à boire. Futurs game masters, sachez qu’il est inutile d’avoir peur de nous. Nous sommes honnêtes mais pas méchants !
Un petit rafraîchissement et notre game master arrive pour nous expliquer le scénario. Quête secondaire oblige, il s’agit certainement du brief le plus long de toute l’histoire des escape games.
Après nous avoir expliqué le pourquoi du comment de notre venue dans les lieux, notre maître du jeu nous fait l’honneur de notre premier tatouage Yakuza. Il en profite aussi pour nous remettre deux lampes torches et la clef de l’appartement. Voilà qui pourrait être utile !
Lorsque nous pénétrons dans la pièce, nous sommes tout de suite plongés au cœur des années 70 : le meuble en formica est rétro à souhait et le papier peint est à deux doigts de nous filer une crise d’épilepsie. Il ne manquerait plus que Sheila débarque avec son patte d’eph ! Transition oblige, sachez que l’ambiance sonore est très travaillée. Il en est de même pour le système d’indice et de timer qui sont parfaitement intégrés aux lieux. N’oublions pas un petit détail de la plus haute importance : même les fenêtres sont camouflées pour nous éviter une vue sur le Paris actuel.
Tout est fait pour que l’immersion soit parfaite… L’équipe de Crack The Egg a vraiment pensé à tout !
Il est maintenant temps que les choses sérieuses commencent… Nous fouillons et retournons tout l’appartement. Que voulez-vous ? On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! Ah ah !
La fouille de la première pièce est assez minutieuse mais ne nous pose pas trop de souci. La première énigme, quant à elle, nous embrouille totalement le cerveau. Nous tournons en rond autour de la bonne réponse durant de nombreuses minutes jusqu’à ce que notre bienveillant game master nous vienne en aide. Pour être honnêtes, nous ne sommes d’alleurs pas sûrs d’avoir vraiment compris les subtilités de l’énigme.
Lorsque nous pénétrons dans la deuxième pièce, l’ambiance visuelle et sonore change du tout au tout. La salle est vraiment magnifique et le décor est très travaillé. Tellement travaillé que certains détails nous échappent. Fort heureusement, ces derniers nous ont été expliqués par le game master lors du debrief. Si ça, ce n’est pas du spoil !
À ce stade du jeu, la fouille est bien plus vicieuse que dans la première pièce. Heureusement, un éclair de génie chez un membre de notre équipe nous sort de la panade. Les énigmes sont peu nombreuses mais demandent beaucoup de temps pour être résolues. Attendez-vous à ce que la réfléxion prédomine dans cette salle.
Afin de gagner du temps, notre équipe se scinde instinctivement en deux afin de résoudre les énigmes en parallèle. Tout s’enchaîne de façon fluide mais la longueur des énigmes fait que nous ne sommes pas sereins quant à la réussite de notre mission. Au bout de 50 minutes, une manipulation plutôt sympathique et bien intégrée dans le décor nous permet de mettre la main sur les documents tant recherchés.
Notre équipe ne faisant jamais les choses à moité, nous continuons à faire tourner nos méninges jusqu’à ce que l’œuf soit en notre possession, neuf minutes plus tard. Notre mission a donc été parfaitement remplie après 59 minutes de recherche ! Il était temps !
Nous avons été très agréablement surpris par la qualité de la salle Chinatown : dans les griffes de la Triade.
Les décors sont travaillés, le souci du détail assez impressionnant et le scénario tient bien la route. Les énigmes, bien que classiques, sont loin d’être ennuyantes et demandent beaucoup de réflexion. Même si la manipulation est assez peu présente, l’ennui n’est pas de mise dans cette salle.
Bien que cela soit de plus en plus rare, Crack The Egg a fait le choix d’intégrer quelques cadenas à cette salle. Leur nombre restreint ne dégoûtera donc pas les allergiques aux serrures et leur présence ravira les nostalgiques des premiers escape games.
Comme nous l’avons déjà dit lors de précédents articles, nous sommes très friands d’enseignes liant toutes leurs salles par un fil rouge. Aussi Whatthef*ck que cela puisse paraître, Crack The Egg a choisi l’œuf en guise d’élément récurrent. Voilà qui nous donne envie de savoir sous quelle forme nous le retrouverons… Au plat, mollet ou à la coque ?
Chinatown est une salle qui, pour notre plus grand plaisir, a été crée de toutes pièces par les fondateurs, tant au niveau des énigmes que des décors. L’enseigne a fait de réels efforts pour créer une salle de qualité, ce qui ravira les joueurs souhaitant une salle exigeante.
Décors :
Fouille :
Réflexion :
Difficulté générale :
Posted on 29 août 2017
LockedUp
ZAC du Carré Sénart
2 allée de la Mixité
77127 Lieusaint
http://www.lockedup-escapegame.com/fr/
Histoire que vous soyez tenu au parfum, sachez que City of stars* version Luc Serra sert présentement de fond sonore à l’écriture de cet article. Peut-être aurions-nous dû opter pour quelque chose de plus italien… Claude Barzotti par exemple ! Dans le cas où vous ne seriez pas incollable sur ce grand homme qui est rital et qui le reste, apprenez qu’il est en fait né en Belgique… Ça vous en bouche un coin hein ?! Ou deux ?!
Bref… Nous tenons sincèrement à ce que nos lecteurs soient au courant d’un maximum d’informations : les plus inutiles ont donc leur importance.
Parlons maintenant escape game… Jamais deux sans trois ! Voilà qui s’avère être un proverbe parfaitement adapté aux premiers mots de notre récit. Il s’avère, en effet, que nous sommes conviées chez LockedUp pour tester Mafia room, leur troisième salle.
Pour espérer infiltrer la haute pègre italienne, nous vous conseillons de venir avec votre crew. Une participation personnelle de 18€ à 45€ sera demandée aux deux à six voyous qui investiront les lieux. Dites-vous que ça aurait pu être pire… Bien pire !
*Pour la culture musicale, c’est par ici !
Le parrain de cette organisation secrète, dont tout le monde connaît néanmoins l’existence, vous a confié une mission. Vous avez pour lourde tâche de récupérer des documents à son domicile avant que la maréchaussée ne vous devance.
Don Francesco compte sur vous ! Ne le décevez pas… Vous risqueriez alors d’être dans l’incapacité de lire nos prochains articles.
Un petit verre en terrasse pour laisser de côté l’humeur chafouine liée à notre emprisonnement passé et nous voilà fin prêtes à en découdre…
À peine le seuil de la porte franchi, nous sommes immédiatement plongées dans l’univers de la mafia italienne où l’opulence est reine. Les décors, de par leur simplicité, sont extrêmement réalistes. Histoire que vous réussissiez à visualiser les lieux, dites-vous qu’une bibliothèque, un bureau, quelques tableaux et une cheminée suffisent amplement à restituer l’esprit du scénario. Grosso merdo, disons que Don Francesco a de la thune et que sa maison est à son image.
Ce n’est pas le tout d’observer, il faut maintenant passer à la fouille ! Il s’avère d’ailleurs que cette dernière, présente juste ce qu’il faut, est assez subtile sans pour autant être insurmontable.
Les énigmes, quant à elles, sont classiques dans le bon sens du terme. Elles sont amusantes, fluides et, pour notre plus grand bonheur, en lien avec le pitch.
Nous avançons extrêmement vite tant les énigmes s’enchaînent avec une fluidité hallucinante. Une énigme nous oblige à nous calmer : nous avons besoin de tous nos neurones pour la résoudre… Cette dernière, pourtant peu compliquée, nous prend pas mal de temps. C’est dingue comme l’excitation d’une fin de partie peu nous faire perdre toute lucidité !
Nos cerveaux cogitent et nous sentons rapidement la fin de la partie arriver une fois cette histoire de famille résolue. Don Francesco n’est décidément pas quelqu’un de solitaire !
Une dernière manipulation nous permet de mettre la main sur les documents du patron. Il nous aura fallu 40 minutes pour faire nos preuves en battant le record par la même occasion… Le parrain peut maintenant nous offrir un de ses cigares !
En réussissant notre mission dans la Mafia room, c’est avec le sourire aux lèvres que nous bouclons la boucle des trois salles proposées par LockedUp.
Etant donné qu’il nous est impossible de faire un article sans chercher la petite bête, nous tenons à revenir sur le système d’indices. Pourquoi nous contraindre à réclamer ? Précisons toutefois qu’il ne nous a pas du tout dérangé cette fois-ci… Que voulez-vous, nous sommes tellement douées que nous n’avons pas eu l’occasion de remarquer sa présence.
Parlons un peu des décors… Avec cette énigme liée à la mafia italienne, l’enseigne aurait pu tomber dans le too much mais il n’en est rien. La Mafia room propose des décors parfaitement cohérents avec l’histoire et ce, sans faire preuve de ridicule.
Les énigmes utilisent tous les clichés de la mafia… Et cela fonctionne ! Ces dernières, extrêmement fluides, permettent un parfait équilibre entre la fouille, la réflexion et la manipulation.
Alors si l’envie vous prend de boire un verre avec Don Francesco, n’hésitez pas… Il a de quoi partager !
PS : S’il s’avère néanmoins que ce dernier refuse, il est tout à fait possible de nous payer un coup !