C’est par une belle journée ensoleillée que notre équipe s’est engouffrée dans les profondeurs du Donjon afin de percer les mystères de L’Alchimiste et de sa pierre philosophale. Si cette notion vous est vaguement familière, c’est probablement parce qu’un môme avec des lunettes rondes et une cicatrice sur le front a déjà essayé de la récupérer mais bon… Laissons de côté la création de la transphobe en chef et revenons à nos moutons.

Pour, vous aussi, pénétrer dans Le Donjon et vous immerger dans ses abîmes, vous devrez réunir une équipe de deux à six apprentis alchimistes ainsi que la modique somme de 29€ à 55€ par tête… En espérant que vous la gardiez sur vos épaules jusqu’à la fin de l’aventure.

Est-ce que vous vous souvenez de Léa ? L’amoureuse, ou plutôt l’âme sœur, de Monsieur le Comte, le maître du Donjon ? Figurez-vous qu’elle est à nouveau au cœur d’une histoire extraordinaire. S’il fallait enquêter sur la tragique disparition de cette jeune femme dans Les Amants Maudits, il semble maintenant de notre ressort de la faire revenir à la vie.

Ainsi, toujours déchiré par la perte de sa bien-aimée, Monsieur le Comte a décidé de tout faire pour retrouver son grand amour. Pour cela, il s’est plongé dans la discipline obscure qu’est l’alchimie dans le but de créer la pierre philosophale.
En effet, cette dernière a le pouvoir de transformer le plomb en or, de prolonger éternellement l’existence et de faire revenir les morts à la vie. Malheureusement, le maître enchaîne les échecs… C’est donc pour cela qu’il a besoin d’apprentis, vous en l’occurrence !

Vvvv… Vvvvv… C’est le bruit du message que nous a envoyé Le Donjon, quelques jours avant notre venue, pour nous rappeler notre convocation. Même si nous ne risquions pas d’oublier ce rendez-vous tant nous avions hâte de retourner dans cette enseigne, nous devons avouer que c’est toujours agréable d’être plongé dans l’ambiance avant même d’arriver sur place.

13^H30 et nous voilà au point de rendez-vous ! Alors que les Parisiens se réchauffent les corps et les cœurs en terrasse, nous attendons patiemment notre majordome, au croisement de deux rues très animées, lorsqu’un passant, visiblement bien imbibé, commence à nous raconter sa vie. Fort heureusement, nous sommes tirés de là grâce à l’arrivée de celui dont la démarche est fluide et la queue-de-pie parfaitement repassée, notre game master du jour !
Le temps de marcher jusqu’à l’antre de Monsieur le Comte, le majordome préfère nous raconter la vie de son maître et de sa défunte épouse plutôt que de nous conter fleurette. Il évoque aussi la pierre philosophale ainsi que ses pouvoirs ce qui, soyons honnêtes, ne fait pas de mal à notre culture quelque peu fatiguée ces derniers temps… Voilà qui est fait ! Le Donjon va maintenant pouvoir nous accueillir en son sein.

Attention à la tête. Fermez bien la porte derrière vous.

Waouh ! C’est la deuxième fois que nous descendons ces marches et, comme lors de notre première venue, nous nous demandons comment un tel décor peut exister en plein Paris… Le temps d’essayer de répondre à cette question et nous voilà devant l’entrée du laboratoire de l’alchimiste où le majordome, nous raconte l’histoire tragique de Monsieur le Comte et de sa moitié. Si vous avez perdu la mémoire au point de ne plus vous souvenir de ces personnes, nous vous conseillons grandement de relire le début de notre review, un peu plus haut sur cette page. Ça vous permettra d’y voir plus clair, vous passerez plus de temps sur notre site et ça fera grimper nos statistiques. Merci !

L’aventure démarre ! Un rapide coup d’œil à la pièce nous rappelle que cette enseigne ne blague clairement pas avec la déco… Un four gigantesque, un grimoire, des statuettes, des bougies, des mortiers, des pilons et des flacons aux contenus étranges trônent au milieu du laboratoire. Tout semble sorti d’une époque médiévale ; nous n’aurions pas pu rêver mieux !
Bon… C’est bien beau d’admirer tout ça mais nous avons une mission à remplir ! En deux temps trois mouvements, nous voilà aux quatre coins de la pièce. Nous fouillons chacun d’entre eux, trouvons rapidement les premiers indices et les mettons en commun afin de découvrir les éléments nécessaires à la fabrication de la pierre philosophale.
L’aventure étant linéaire, nous enchaînons les étapes une à une en nous appuyant sur le carnet de notes de l’alchimiste qui nous est d’une aide précieuse. Heureusement que nous l’avons ouvert celui-là !
Malgré le fait que l’alchimie soit une science exigeante, nous devons reconnaître que chacune de nos actions s’enchaîne avec une fluidité déconcertante. À croire que nous avons fait ça toute notre vie… Et oui, ça va les chevilles !

Au fur et à mesure des minutes qui s’écoulent, notre terrain de jeu s’agrandit, nous obligeant à être attentifs, précis et synchronisés pour que personne ne passe à côté de la moindre information. Ce que nous pensions n’être que décoratif s’avère finalement nous servir et nous inspirer de nouvelles pistes. Comme quoi, il ne faut jamais oublier de regarder là où la lumière ne va pas !

Une fois les trappes cachées et les portes secrètes déverrouillées, nous tombons sur un personnage haut en couleur qui nous rappelle à nos plus belles heures d’acting. Un très chouette moment, un peu long mais drôle, a lieu sans que personne ne quitte jamais son rôle. Nous rigolons de cette rencontre fortuite mais sentons rapidement le souhait de nous faire perdre dix bonnes minutes… C’est dire comme nous devions être en avance !

Quoi qu’il en soit, notre interlocuteur finit par prendre la clé des champs, nous le laissant libre pour réunir tout ce que nous avons en notre possession afin de créer la pierre philosophale. Prêts ? C’est parti… Et voilà chose faite !
Heureusement, pour le maître des lieux, que nous ne sommes pas aussi malveillants que le Professeur Quirrell ! Nous remettons donc le précieux caillou sur la statue de Léa, ce qui lui permet de revenir à la vie, quelque part dans le monde. Nous nous en sortons, haut la main, en 51 minutes… Pas mal pour des apprentis alchimistes !

L’Alchimiste nous faisait de l’œil depuis un bon bout de temps et nous sommes justement ravis d’en avoir pris plein les mirettes ! Cette salle est très jolie, aboutie, intelligente et également drôle. L’immersion, appuyée par une musique aux petits oignons, fonctionne à merveille et le scénario, pouvant sembler complexe de prime abord, déroule avec fluidité et logique. Après avoir vécu une aventure exceptionnelle dans Les Amants Maudits, nos attentes étaient très hautes et Le Donjon, ayant plus d’un tour dans sa besace, a réussi à nous séduire une nouvelle fois avec L’Alchimiste !

Cette salle, vraiment simple et pleine de rebondissements, saura ravir les débutants mais plaira également aux joueurs plus expérimentés si tant est qu’ils soient en quête d’un moment hors du temps… Et d’un petit miracle alchimique !