L’ASILE
LE DONJON
THÈME
Angoisse
AVIS GÉNÉRAL
IMMERSION
DIFFICULTÉ
Intermédiaire
THÈME
Angoisse
DIFFICULTÉ
Intermédiaire
IMMERSION
AVIS GÉNÉRAL
FOUILLE
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MANIPULATION
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RÉFLEXION
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PROLOGUE
Vacher et Landru n’ont aucun secret pour vous ? Quoi que… Ils sont un peu datés et n’ont pas encore eu leur série Netflix alors peut-être que nous ferions mieux d’évoquer Jeffrey Dahmer et Ted Bundy ? Bon… Quoi qu’il en soit, l’important réside plutôt dans le fait que toutes ces personnes avaient clairement une case en moins, voire bien plus d’ailleurs ! Tout ça pour dire que ces dingos auraient probablement été sacrément bien accueillis au sein de L’asile du Donjon !
Dans le cas où vous auriez également besoin de suivre une petite thérapie, sachez que 34€ à 64€ seront nécessaire à votre internement. Malheureusement, la Sécu ne remboursera pas vos frais mais, dans le cas où vous vous feriez accompagner d’autres détraqués, figurez-vous que vous pourrez bénéficier d’un tarif de groupe !
DE QUOI ÇA CAUSE ?
Comme vous semblez être de sympathiques personnes, le Dr Molay a décidé de vous convier dans son asile… Fort heureusement, vous n’y êtes pas attendus pour enfiler une camisole mais pour assister à une expérience révolutionnaire ayant pour but de remettre la lumière à tous les étages de celles et ceux ayant été bercés trop près du mur !
Il est grand temps de vous préparer, les psychopathes vous attendent…
NOTRE EXPÉRIENCE
À quelle sauce allons-nous être mangés ? C’est justement la question que nous nous posons, sur le trottoir, alors que nous attendons notre cinquième acolyte. Ce dernier a tout juste le temps d’arriver, de reprendre sa respiration et de nous faire un bisou qu’un majordome, aussi aimable qu’une porte de prison, apparait soudainement ! Le bonhomme, déjà dans son rôle, nous invite à le suivre sur quelques mètres en direction de la Folie Saint-Martin. Enfin… Disons plutôt qu’il nous l’ordonne et vu que le gugusse ne semble pas franchement avoir envie se fendre la poire, nous obéissons sans broncher !
Une fois le seuil de la porte franchi, nous parcourons un couloir digne des plus beaux manoirs du XIXème siècle. Cependant, nous avons à peine le temps de nous extasier sur les animaux empaillés la décoration que nous pénétrons immédiatement au cœur de l’asile. Notre majordome, toujours aussi souriant, nous informe être infirmier en ces lieux à ses heures perdues puis nous fait signer une décharge de responsabilité… Le gars a visiblement été formé par Miss Ratched ! Nous n’étions déjà pas très rassurés, nous avons maintenant la raie qui sert de gouttière.
Ces formalités expédiées, notre hôte nous abandonne succinctement, nous laissant face à une courte vidéo mettant en scène le Docteur Molay… Le directeur des lieux nous y explique d’abord ses travaux avant de présenter, dans un second temps, l’expérimentation qu’il s’apprête à nous dévoiler.
Si ce nom de ce psychiatre vous semble familier, c’est tout simplement parce que lui et Jacques de Molay, aka Monsieur le Comte, ne sont qu’une seule et même personne. En toute honnêteté, ce monsieur nous paraissait bien plus sympathique lorsqu’il se contentait de pleurer sa bien-aimée dans Les amants maudits. Avait-il vraiment besoin de se lancer dans la recherche neurologique ?
Quoi qu’il en soit, le patient choisi pour la démonstration publique est prêt et les choses sérieuses sont sur le point de commencer… Mais assister aux expériences du docteur est une chose, y participer en est une autre ! Et visiblement, nous ne sommes pas là pour être aussi passifs qu’un chat en digestion ! De ce fait et bien que les idées du docteur nous paraissent quelque peu discutables, nous n’avons d’autre choix que d’y prendre part ! Tout sens moral semble alors nous avoir quittés puisque nous effectuons les manipulations demandées sans la moindre hésitation. Rechigner ? Nous ? Jamais… Sauf que nous aurions peut-être dû !
Sans grosse surprise, l’événement tourne mal et nous nous retrouvons enfermés avec un serial killer qui aimerait nous connaitre plus en profondeur… Une ambiance tout ce qu’il y a de plus adéquate pour réfléchir ! Parce que oui mon petit, pour sortir de ce m*rdier, nous devons réussir à résoudre des énigmes. À la bonne heure !
Nous commençons donc à fouiller les lieux, tout en évitant ce qui ressemble, de près ou de loin, à une porte puis essayons de lire trois pauvres lignes mais nos cerveaux, trop occupés à imaginer ce qui pourrait arriver, peinent à faire mieux qu’un élève de maternelle. Nous sommes si stressés que nous mettons un temps monstre à effectuer la première manipulation qui, soyons honnêtes, n’était quand même pas bien difficile.
Malgré la tension ambiante, nous franchissons les étapes et accédons à une nouvelle pièce dont la décoration est aussi belle que La liberté guidant le peuple ! C’est sublime, bien qu’un peu chargé, et si prenant que tu pourrais rester des heures devant… Finalement, cette salle est une sorte de cabinet de curiosités ayant fait un enfant à une vieille bibliothèque anglaise… C’est beau, chaleureux mais fragile en même temps voyez-vous !
Si le début de l’aventure était parfaitement linéaire, notre groupe peut maintenant se séparer pour avancer plus vite mais, comme vous pouvez vous en doutez, personne ne souhaite rester seul… Nous nous répartissons donc en deux groupes et venons à bout des tâches qui nous font face. Qu’il s’agisse des énigmes ou des manipulations, toutes sont aussi bien intégrées au scénario qu’au thème de l’asile puisqu’elles s’appuient sur des histoires vraies et des anecdotes liées aux sciences, aux serial killers ou aux psychopathes… Nous ne pouvons d’ailleurs que souligner l’incroyable travail de recherche historique effectué par l’enseigne !
Les interventions du comédien sont parfaitement dosées dans le sens où elles nous ralentissent sans pour autant nous empêcher d’avancer. Dans L’asile, nous devons à la fois progresser et revenir sur nos pas en étant dans l’obscurité la plus totale. Toutes ces allées et venues contribuent à l’atmosphère oppressante et stressante qui, pour ne rien vous cacher, ne nous a pas quittés depuis notre entrée dans les lieux.
Bien que nous soyons plus ou moins terrifiés (comprenez donc plus que moins), toute l’équipe se fige d’admiration devant un effet waouh qu’aucun d’entre nous n’a vu venir. Malheureusement, notre émerveillement ne fait pas long feu car une nouvelle salle nous révèle davantage d’informations sur le Docteur Molay… Complètement déséquilibré le mec !
S’en suit une manipulation, classique mais nécessitant d’avoir toutes ses capacités d’observation, qui nous donne un peu plus de fil à retordre… Cette phrase contient d’ailleurs un merveilleux jeu de mots que celles et ceux qui ont joué la salle peuvent comprendre. Si ce n’est pas votre cas, allez jouer la salle et vous comprendrez que cette phrase contient un merveilleux jeu de mots.
Nous essayons plusieurs solutions basées sur différentes hypothèses mais aucune ne semble convenir… Nos neurones sont si ralentis par la peur que nous avons besoin de l’intervention de l’infirmier pour espérer prendre la tangente !
À la suite de cela, nous parcourons quelques mètres, pour ne pas dire centimètres, et nous retrouvons dans de beaux draps… C’est bien mignon de gagner du terrain mais ça n’empêche absolument pas de se retrouver dans une position inconfortable, la preuve ! Amis claustrophobes, passez votre chemin d’ailleurs !
Alors que notre sort semble clairement scellé, notre instinct de survie prend le pas sur la peur. Nous faisons mine de nous habituer à la présence du barjo, réussissons à nous sortir les doigts de cette situation et accédons à la dernière partie du jeu.
Cette dernière, nettement plus classique, est légèrement moins excitante mais bien plus reposante pour notre palpitant que le reste de l’aventure. Elle reste cependant cohérente, ce qui nous permet de rester motivés.
Au moment où nous atteignons notre but, et notre salut par la même occasion, un twist dans le scénario vient parfaitement conclure notre visite, pour le moins inoubliable, de la Folie Saint-Martin. Nous ne savons absolument pas combien de temps cela nous a pris pour nous en sortir mais probablement beaucoup. Que voulez-vous, soit nous avons voulu profiter des lieux aussi longtemps que possible, soit nous n’avons pas été des lumières… À vous de décider !
ÉPILOGUE
Qu’est-ce que nous avons eu les chocottes ! Une fois les portes de L’asile franchies, chaque bruit fait sursauter, chaque déplacement fait transpirer et chaque présence fait crier… Alors oui, nous avons eu peur mais nous en avons redemandé !
Parce qu’il s’agit d’un escape game d’horreur, les membres de votre équipe seront probablement amenés à stresser et à frissonner mais pas forcément à être tétanisés. En effet, Le Donjon a choisi de délaisser le gore et le slasher au profit d’un esthétisme et d’une ambiance bien plus oppressante que dégoûtante.
Pour celles et ceux qui se poseraient la question, sachez que, dans cette salle, vous pourrez vous faire toucher mais rien ne sera violent. Nous décernons d’ailleurs la palme du meilleur comédien à notre game master que nous avons détesté autant que nous l’avons apprécié !
Le Donjon a jeté son dévolu sur des énigmes classiques et assez peu nombreuses afin de faire de l’histoire le cœur de l’aventure. Le but n’est donc pas de se challenger les neurones mais de profiter du storytelling qui est clairement mis à l’honneur et ce, jusqu’au rebondissement final que nous avons trouvé particulièrement hilarant ! Oui, oui… Vous avez bien lu !
L’asile est magnifique, notamment en ce qui concerne ses décors qui nous ont totalement bluffés ! Chaque objet raconte une histoire, chaque détail est authentique et chaque référence est incroyable. Un véritable travail de recherche a été fait pour que l’immersion soit parfaite et que le joueur puisse tout ressentir… Même le pire !
LE DONJON
Place de la République
75011 Paris






